Introduction -
Préparation du parchemin -
Le Codex
vant de devenir parchemin une peau d'animal doit subir un certain
nombre
d'opérations, sans quoi elle serait impropre à l'écriture.
Le trempage (environ 200 av. J-C)
Les peaux sont tout d'abord lavées puis plongées dans un bain de chaux
pendant au moins un mois. Le but est non seulement l'enlèvement du
poil, mais également l'assouplissement de la peau ainsi que la
séparation du derme de l'épiderme (tissu sous-jacent qui constituera le
futur parchemin).
L'ébourrage et l'effleurage
On travaille ensuite les deux faces de la peau, à savoir la
fleur
(côté poil) et la
croûte (côté chair). La première
étape - appelée
ébourrage - est le raclage de la
peau pour y enlever totalement le poil (la bourre). La deuxième -
appelée
effleurage - permet d'éliminer les résidus
d'épiderme.
Après un deuxième passage dans un bain de chaux, la peau est tendue sur
un chevalet (c'est d'ailleurs à cette étape que l'on fixe son
élasticité). De la poudre de craie est ensuite saupoudrée sur la fleur
afin d'absorber la graisse en excès et faciliter ainsi le
ponçage.
L'amincissement
Les peaux - une fois sèches - sont poncées à la pierre ponce sur les
deux faces afin, notamment, d'en diminuer l'épaisseur. Les parchemins
ainsi obtenus sont alors coupés, triés et conditionnés suivant le
format voulu.
On distingue plusieurs catégories de parchemin. Le
velin
- issu de la peau d'un animal mort né - est assurément le meilleur
support. Rare et précieux, solide et fin, il offre une surface très
lisse et d'un blanc homogène. Les parchemins provenant d'animaux à peau
fine sont également de bonne qualité, avec un grain uniforme permettant
d'obtenir une écriture régulière.